C’est en 1961 que Guy Brousseau a participé pour la première fois à la 15eme rencontre de la CIEAEM à Founex Coppet en Suisse. C’est par l’intermédiaire de Lucienne Félix à qui il avait envoyé ses réflexions sur l’enseignement des mathématiques qu’il intégra la commission : « pour la première fois, je rencontrais des personnalités de haut niveau et j’eus des contacts internationaux.[…] Cette rencontre a avivé mon désir d’être initié aux mathématiques et aux recherches sur l’enseignement. […] Ceci me conduisit à créer et diriger un organisme reconnu officiellement : le Centre de Recherche pour l’Enseignement des Mathématiques (CREM). » (Aperçu historique sur la CIEAEM, page 103)
Guy Brousseau a participé longtemps aux rencontres de la CIEAEM, en a été le secrétaire et a organisé la vingt-sixième rencontre à Bordeaux (1974).
Ces rencontres ont certainement été une étape importante dans la formidable théorisation de l’activité d’enseignement en tant qu’objet d’étude qui a conduit à la « Théorie des Situations Didactiques ». Notamment à travers ses rencontres dans les différentes CIEAEM auxquelles il a participé, avec les psychologues (Jean Piaget notamment), les mathématiciens (Lucienne Félix mais aussi André Lichnerowicz) et les pédagogues (Caleb Gattegno, Renée et Willy Servais et beaucoup des membres de la commission) la nécessité de fonder une science spécifique à l’enseignement et l’apprentissage des mathématiques, la didactique des mathématiques. Guy Brousseau a théorisé les relations complexes entre les connaissances et les savoirs mathématiques. Il reste par son apport scientifique et sa vision de l’enseignement une référence commune et toujours discutée dans les conférences de la CIEAEM.